Le Calvaire (1886)
Le héros, Jean-François-Marie Mintié, raconte son enfance désenchantée et son adolescence solitaire, l’expérience amère de la guerre de 1870, dans les mobiles de l’armée de la Loire, puis le « calvaire » que lui a fait gravir sa maitresse, Juliette Roux, femme de petite vertu à laquelle l’attache un amour dévastateur face auquel la lucidité s’avère impuissante.
Comme dans ses romans « nègres », Mirbeau évoque la tragédie de l’amour, sentiment incontrôlable, irrationnel et destructeur, dont il a souffert terriblement, et qu’il exorcise par l’écriture. Il la situe dans le cadre d’une « histoire », récit à deux personnages principaux, dans la lignée de Manon Lescaut. Et il lui donne une portée sociale et une dimension historique : Jean Mintié incarne la génération de la défaite.
Le deuxième chapitre, où il raconte sans ambages, à la façon de Tolstoi, la débâcle des armées de la Loire, qui l’a marqué à tout jamais, fit hurler les « patriotes » : Mirbeau s’y livre en effet à une démystification en règle de l’armée et de la guerre, et y met en cause l’idée même de patrie, qui génère de monstrueuses et inutiles « boucheries ».
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Le calvaire
La puissance du mystère féminin dans Le calvaire
En tant que premier roman Le Calvaire révèle les principaux thèmes de toute l’œuvre d’Octave Mirbeau, et la femme se place véritablement parmi les plus obsédants et les plus fascinants …
Sébastien Roch (1890)
Dans ce troisième roman signé de son nom, Mirbeau transgresse un tabou majeur : celui du viol d’adolescents par des prêtres, sujet dont on n’a commencé à parler qu’un siècle après sa publication.
L’abbé Jules (1888)
L’Abbé Jules est un roman français d’Octave Mirbeau, publié chez Charpentier le 13 mars 1888, après une prépublication en feuilleton dans le Gil Blas. Évocation d’un prêtre
Du calvaire à la rédemption
De 1880 à la fin de 1883, Octave Mirbeau a été la proie — consentante, semble-t-il — d’une dame de petite vertu à la cervelle d’oiseau, mais apparemment fort recherchée sur le marché de la…